Extrait d'un portfolio de RERO composé de 7 photographies. 350 exemplaires. En exclusivité dans Wombat N°3.
Des mots barrés écrits dans la police Verdana, la plus lisible et la plus usitée, sont le signe distinctif du travail du plasticien Rero. Il sculpte, plante ou peint ses lettres biffées sur les murs de bâtiments désaffectés, dans le champ de lavande de Saint-Paul de Mausole, dans des vignes, au milieu d’un lac de montagnes, sur l’escalator du Centre Georges Pompidou, sur des assiettes en porcelaine, des écharpes de football…
Rero aime interagir sur un support ou dans un lieu qui n’a pas été conçu pour recevoir une œuvre et fait aujourd’hui de l’art urbain nouvelle génération. Il questionne notre époque, notamment à travers son symbole le plus fort : la technologie - qui se périme en un clic, nous ensevelit sous son flot d’images, expose notre vie privée - en choisissant souvent de barrer des expressions appartenant au vocabulaire informatique, « page not found » et autres « error system ».
Ses armes pour nous interroger? L’humour et le doute qu’instaure la rature. Le mot se dresse, encore plus visible parce que barré, et pourtant indéniablement nié, sapé. Invitation cartésienne à remettre en question toutes les certitudes. Ses installations de textes font écho à ses thèmes de réflexion de prédilection, mais sont surtout choisies au regard du lieu dans lequel elles s’inscrivent, de sa beauté, de son histoire passée ou à venir, et où elles libèrent toute leur poésie. Rero nous fait voir l’envers du décor, explore l’indicible, l’invisible.
Pour recevoir ce portfolio, commandez Wombat N°3.
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